Diabète et conduite : l’hypoglycémie chez l’automobiliste diabétique, un risque sous-estimé et pourtant contrôlable

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10/11/2015 3:53 am +01:00

1/4 des conducteurs diabétiques ont déjà ressenti un symptôme d’hypoglycémie au volant
• Les automobilistes diabétiques expriment une attente d’information sur les risques entraînés
par la prise de médicaments sur leur conduite
• Le médecin traitant est le principal relais d’information identifié par les patients diabétiques en
matière de prévention du risque d’hypoglycémie

A l’approche de la Journée Mondiale du Diabète le 14 novembre prochain, l’enquête* réalisée par l’institut BVA
pour l’association Prévention Routière (l’APR) et le laboratoire pharmaceutique MSD France révèle que 1/4 des
conducteurs diabétiques ont déjà ressenti un symptôme d’hypoglycémie au volant et que moins d’1
automobiliste diabétique sur 2 a été averti des risques que pouvaient avoir le diabète sur sa conduite.
Dans le cadre de l’enquête réalisée par BVA sur le thème de la santé et la conduite*, l’APR et MSD France ont
souhaité faire un focus inédit sur les conducteurs diabétiques traités pour un diabète de type 2 et exposés au
risque d’hypoglycémie, avec l’objectif de promouvoir les conseils qui permettent à tous de préserver leur
autonomie et leur sécurité sur la route.


Le diabète est une maladie dans laquelle on observe un trouble de l’utilisation du sucre par l’organisme, du fait
d’un dysfonctionnement du pancréas qui ne libère pas assez d’insuline dans l’organisme. Si un manque
d’insuline peut s’avérer mortel, un taux de glycémie trop bas (hypoglycémie) ou trop haut (hyperglycémie)
peut provoquer une perte d’attention ou de conscience et avoir une implication sur la conduite d’un
véhicule. Au fil des ans, une mauvaise régulation du sucre dans le sang risque aussi d’endommager le système
cardio-vasculaire ou le système nerveux, entraînant des complications qui peuvent constituer une entrave à
une bonne pratique de la conduite.


Concrètement, quelques réflexes et bonnes pratiques peuvent permettre aux conducteurs diabétiques
d’anticiper et de gérer le risque d’hypoglycémie et de s’assurer que leur état de santé est compatible avec une
conduite en toute sécurité.


Diabète et conduite : les principaux enseignements de l’étude
La voiture, moyen de transport aussi essentiel pour les diabétiques que pour les autres
automobilistes
D’après les résultats de l’enquête, les conducteurs diabétiques ont une fréquence d’utilisation de leur voiture
proche de la population générale, puisque 59% d’entre eux utilisent leur voiture tous les jours ou presque, 41%
effectuant plus de 12 000 kilomètres par an. Comme pour l’ensemble des automobilistes français, la voiture
est, pour les conducteurs diabétiques, un mode de transport essentiel, 1 sur 3 déclare même ne pas pouvoir s’en passer. Et si les conducteurs diabétiques jugent plus sévèrement leur état de santé, 80% se sentent aptes
à la conduite, jugeant leur capacité à conduire « bonne », voire « très bonne ».


Les symptômes de l’hypoglycémie chez les automobilistes diabétiques

  • Selon les résultats du sondage, 3/4 des conducteurs diabétiques déclarent avoir déjà eu un symptôme de santé au volant, un taux supérieur à l’ensemble des automobilistes.
  • Interrogés sur les principaux troubles ressentis, les automobilistes diabétiques évoquent principalement la somnolence (pour plus de la moitié d’entre eux), des problèmes de vision (42%), des difficultés de concentration (39%), des tremblements ou engourdissements (23%), l’altération de l’appréciation des distances (22%), ou encore des palpitations (21%), des sueurs et une impression de froid (16%).
  • Parmi ces symptômes, plusieurs sont ceux de l’hypoglycémie. En l’occurrence, 27% des conducteurs diabétiques déclarent avoir déjà ressenti les symptômes de l’hypoglycémie au volant.
  • Questionnés sur les pratiques de prévention permettant de limiter le risque d’accident, 60% des conducteurs diabétiques déclarent modifier leur conduite – en prenant avec eux une collation, en prévoyant des pauses pour s’alimenter, en testant leur glycémie avant de partir ou en évitant certaines heures pour conduire. Un constat encourageant mais à améliorer puisque les 40% restants déclarent ne pas modifier leur conduite en raison de leur diabète.
  • La plupart des automobilistes diabétiques déclarent prendre leurs médicaments comme d’habitude lorsqu’ils ont prévu de faire un trajet en voiture, un fait qui montre que le danger que représentent les problèmes de santé et la prise de certains médicaments est parfois mésestimé par les conducteurs diabétiques.

Le rôle d’information des médecins

  • Les médecins sont les principaux relais d’information des automobilistes diabétiques sur le sujet de la santé et la conduite, puisque dans 60% des cas, c’est lors de la prescription d’un médicament par un médecin que le diabétique reçoit une information à ce sujet.
  • Quand ils ont ressenti les symptômes de l’hypoglycémie en situation de conduite, 43% des automobilistes diabétiques disent ne pas en avoir parlé. Quand ils le font, c’est d’abord à leur médecin traitant (pour 37% d’entre eux) puis à leur entourage (pour 20% d’entre eux).
  • Plus préoccupant, il ressort de l’enquête que moins d’1 automobiliste diabétique sur 2 a été averti des risques que pouvaient avoir le diabète sur sa conduite, le médecin étant de loin le professionnel de santé le plus impliqué dans cette sensibilisation puisque plus d’un 1/3 des conducteurs diabétiques ont été avertis des dangers de leur maladie par un médecin.
  • Par ailleurs, 42 % des automobilistes diabétiques s’estiment mal informés sur les risques entraînés par une prise de médicaments sur leur conduite et 3 sur 4 ne connaissent pas la réglementation relative à l’aptitude à la conduite, ces constats traduisant une attente d’information importante.
  • Dans ce contexte, le médecin de famille apparaît comme le référent naturel puisqu’en cas de problème de santé, 66% des conducteurs diabétiques lui demanderaient conseil en priorité, largement devant le médecin spécialiste, auquel seuls 20% des automobilistes diabétiques interrogés s’adresseraient.

La conduite automobile est une tâche complexe qui nécessite des capacités perceptives, motrices et cognitives importantes. La santé du conducteur est par conséquent essentielle pour sa sécurité et celle des autres usagers.

Problèmes de santé et prise de certains médicaments peuvent ainsi altérer la conduite et augmenter le
risque d’accident de la route. Si certaines affections médicales, handicaps ou certains médicaments peuvent
modifier la capacité à conduire, de simples précautions, adaptations ou changements d’habitudes permettent
de sécuriser la conduite. Savoir détecter les risques, s’équiper en anticipation d’un symptôme
d’hypoglycémie ou s’informer auprès de son médecin peut permettre aux automobilistes diabétiques de
conduire en sécurité et de préserver leur autonomie

A propos de l’association Prévention Routière
Santé et conduite : l’engagement de l’association Prévention Routière
Association loi 1901, reconnue d’utilité publique depuis 1955, l’association Prévention Routière s’est donné pour
mission de réduire le nombre et la gravité des accidents de la circulation routière. Depuis de très nombreuses
années, l’association se préoccupe des questions de santé et conduite. Elle mène des actions d’éducation et de
sensibilisation sur ce thème, auprès du grand public comme des médecins. Elle s’entoure pour cela d’un Conseil
médical, qui réunit des représentants de spécialités médicales diverses.
Plus de renseignements sur : www.preventionroutiere.asso.fr


A propos de MSD France
Présent en France depuis 1961, MSD France, laboratoire pharmaceutique fondé sur la recherche, est la filiale de la
société américaine Merck & Co., Inc., Kenilworth, NJ, USA. MSD France a pour objectif de mettre à disposition des
patients et des professionnels de santé une offre globale de santé innovante, composée à la fois de médicaments,
principalement dans quatre grandes aires thérapeutiques – cardio-métabolisme, hôpital, immunologie, oncologie –
et de solutions et de services, en particulier dans le digital. Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.msd-france.com ou suivez-nous sur twitter.com/MSDFrance

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